Une article du Raphaël Lecocq.

Le programme Agrifaune, qui s’attache à concilier les pratiques agricoles et le respect de la faune sauvage, édicte quelques règles à suivre pour préserver la petite faune pendant la moisson puis dans l’interculture.

Depuis 2006, la programme Agrifaune fédère des réseaux d’agriculteurs volontaires désireux d’apporter leur contribution au maintien de la biodiversité, sous l’impulsion l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, de la Fédération nationale des chasseurs, de la FNSEA et de l’Office français de la biodiversité (ex-ONCFS). Déployé dans une soixantaine de départements, le programme explore cinq thématiques que sont l’interculture, les bords de champs, les territoires viticoles, la petite faune en zone de montagne et de manière transversale, l’impact des machines de récolte.

Avec les chantiers de récolte de l’herbe, la moisson constitue un autre pic de risques pour les lièvres, faisans, cailles, alouettes, bruants, perdrix, busards et autres espèces animales qui trouvent gîte et couvert dans les céréales. La mise en œuvre de certaines pratiques permet de limiter les dégâts, pendant et sitôt la moisson. Inventaire.

Pendant la moisson

Prendre en compte l’existence et la préservation de la faune sauvage n’est pas forcément dispendieux, ni en temps, ni en moyens. La preuve avec les quelques recommandations suivantes, à commencer par la sensibilisation des chauffeurs. On peut aussi repérer et marquer préalablement les nids et récolter les œufs le cas échéant avant de les remettre à une société de chasse, provoquer, juste avant récolte, l’effarouchement des animaux au moyen de cris, de canons à carbure, de chiens, adopter un circuit de récolte centrifuge pour ne pas emprisonner la faune au centre de la parcelle, relever dans une certaine mesure les hauteurs de coupe, éviter l’intervention de plusieurs machines dans la même parcelle, limiter le plus possible les récoltes de nuit, ou encore presser rapidement la paille après moisson avant que la faune n’établisse son refuge sous les andains.

Après la moisson

Après la moisson, les chaumes apportent à de nombreux oiseaux un refuge, une zone d’alimentation et un site de reproduction privilégié. Le pic d’éclosion des œufs de caille des blés a lieu en juillet et 60% des oiseaux nichent dans les chaumes durant l’été. Idéalement, il faudrait maintenir des parcelles en chaumes jusqu’en septembre. L’implantation de couverts végétaux peut être aussi l’occasion de ménager des pratiques et des espèces favorables à la petite faune sauvage. Le programme Agrifaune privilégie deux pratiques que sont le semis juste après récolte, le moins dommageable pour la faune, et que permet de profiter de l’humidité restante au sol suite à la récolte, ou encore le sursemis du couvert dans la céréale.

l’Article original et complet icic

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