Connaissance de l’Age-Ratio : le rapport entre Jeunes et Adultes J / (J +A) ou pourquoi il est important de connaitre statistiquement la différence entre oiseaux jeunes et adultes, surtout avec l’arrivé de la gestion adaptative.

Le pourcentage de Jeunes donne une indication sur la qualité de la reproduction.

En effet, comme une bécasse pond 4 œufs, on peut considérer qu’il y a en moyenne un déchet de 1 poussin pour aléas (prédation, risque du voyage, …) cela fait donc environ 3 jeunes qui nous arrivent pour 2 adultes, soit en moyenne 3/5 = 60% de Jeunes. Si les aléas sont réduits à zéro, le pourcentage de jeunes peut alors atteindre en moyenne 4/6 = 66% , mais cela est rare. Il est arrivé de constater ponctuellement un pourcentage de 75%.

60% est ratio moyen que nous considérons comme normal.

Avec 50% on est droit de se poser des questions et être vigilants, il n’y a que 2 jeunes pour 2 adultes, car là on sait que l’on risque de passer en dessous de l’espérance de vie acceptable qui actuellement est évalué à 1 an et demi par bécasse. Si on approche trop de 1 an on commence à taper dans le capital ce qui est intenable comme position dans le cadre de la gestion adaptative et pour la pérennité non pas de l’espèce (car la présence de la bécasse sur l’ensemble du paléarctique est importante) mais pour les sous populations qui alimentent nos zones de chasse.

Parmi les jeunes il existe des jeunes précoces et des jeunes tardives (qui on le pense sont issus d’une deuxième couvaison alors que la première a subi une prédation ou a rencontrer de mauvaise condition climatique) la connaissance permet de qualifiez la qualité de la reproduction. Mais cet élément est important AVANT migration, il doit être étudié sur les zones de reproduction. Aujourd’hui cela parait complexe. Jusqu’à maintenant Nous disposions chaque automne d’informations précises concernant l’âge-ratio des bécasses capturées lors des sorties baguage en Russie Centrale. Les données collectées permettaient d’alimenter un modèle de prédiction afin d’estimer dès octobre de chaque année l’abondance des bécasses en France en automne-hiver. Les événements politiques actuelles si ils persistent ne nous permettront plus d’avoir ce type d’information d’où la nécessité accrue de connaitre encore mieux les populations que l’on rencontre à la chasse.

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