Par , France Bleu Creuse
 
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C’est le moment de vérifier son fusil et de compter ses cartouches. Dimanche c’est l’ouverture de la chasse pour les quelque 7 000 gachettes que compte le département. Le nombre de chasseurs se maintient en Creuse, même si à la fédération de chasse, on s’est un peu inquiété ces derniers jours de ne pas vendre autant de cartes que les autres années. Et puis, explique Jean-François Ruinaud, le président, “la demande s’est mise à augmenter au fur et à mesure que l’ouverture se rapprochait“. Le patron des chasseurs creusois est donc confiant, même si pour l’instant aucun décompte précis n’a été effectué. Dans certains départements “je pense à la Corrèze, je pense au Cantal, il y a 10% de moins de chasseurs à cause du Covid“.

Le gibier n’a pas été frappé par la pandémie

Jean-François Ruinaud est serein. Le gibier sera au rendez-vous cette saison. Le confinement n’a pas changé la donne ici. “La Creuse c’est un département très rural. Il y a toujours eu une activité du monde agricole, des forestiers dans les bois, dans les champs. Le gibier n’a pas changé de comportement s’amuse-t-il. On n’a pas vu des sangliers dans les rues de Guéret ni des chevreuils dans les rues d’Aubusson“.

Moins de dégâts agricoles

Il ne devrait pas y avoir plus de sangliers que l’an passé. La sécheresse ne pénalise pas seulement les agriculteurs, les sols secs ne permettent pas aux sangliers “d’aller fouiner dans les prairies“. En 2019, ils ont causé de gros dégâts. La fédération a du débourser 565 000 euros pour dédommager les agriculteurs. “Sur certains secteurs, on a eu des communes qui ont eu jusqu’à 25 000 euros de dégâts. Ce qui ne s’était jamais produit. Mais avec la nouvelle loi chasse, on a introduit la taxe à l’hectare. Les chasseurs payent plus dans les communes ou il y a plus de dégâts“.

On peut toujours dire n’importe quoi

Jean-François Ruinaud s’agace un peu lorsqu’il lit sur les réseaux sociaux, des commentaires sur la chasse, l’agriculture, le monde rural. “On est ruraux et on est fier de l’être et c’est pas les Parisiens qui vont nous dire comment on doit vivre”. Il n’apprécie pas non plus les propos de l’eurodéputé écologiste, Yannick Jadot qui a déclaré récemment que la France devait sortir de la chasse. “Imaginer qu’on ne régule pas les cervidés dans nos forêts, les sangliers, imaginer qu’on ne régule pas certains prédateurs comme le renard. Alors M.Jadot, il est très gentil. Il veut que les poules soient en liberté. Mais si on laisse les renards côtoyer les poules, en général c’est le renard qui survit, pas la poule“.

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