La Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron après avoir expérimenté les perdrix “éduquées”, élevées au plus proche de l’état sauvage et “entraînées” par des stimuli sonores et visuels à acquérir des réflexes de fuite face aux prédateurs, poursuit son apprentissage.
Ce sont les communes de La Loubière, de Sébazac et de Rodelle qui vont être le théâtre d’aménagements et de lâchers. La perdrix rouge est une espèce typique des zones agricoles ouvertes, des paysages bocagers et des agro systèmes extensifs avec des cultures. La Fédération, en collaboration étroite avec les agriculteurs, travaille à la création de nouveaux habitats (jachères florales, haies basses, cultures faunistiques, utilisation de la barre d’effarouchement au moment des fauches…).
Une nouvelle alarmante
Le canton de Genève qui s’enorgueillit d’avoir fait cesser la chasse depuis des décennies vient de déclarer la perdrix grise (une “cousine” de la rouge) officiellement éteinte dans le pays. Au-delà du drame d’avoir laissé disparaître cette espèce, les raisons mises en avant pour expliquer la disparition de l’espèce laissent un goût amer. On ne tire pas sur une ambulance et chez nous aussi les perdrix vivent des heures très compliquées. Comment résister à l’envie de crier haut et fort : “Depuis le temps que l’on vous le dit, on vous avait prévenus…”.
Interrogé sur le sujet, le président de la Fédération Jean-Pierre Authier précise : “Pour expliquer l’extinction de l’espèce, nos amis suisses ont avancé la succession de conditions météorologiques défavorables, la trop faible surface habitable pour l’espèce et surtout, surtout, l’impact des prédateurs qui empêchent la perdrix grise de s’implanter”. Et d’ajouter : “Attention, dites-vous bien que le budget de nos voisins suisses pour réimplanter la perdrix dépasse largement tout ce dont une Fédération Départementale des Chasseurs peut espérer disposer un jour”. Les Suisses ont véritablement mis les moyens pour sauver la perdrix grise : revalorisations du paysage, stations d’élevage, interdiction des déplacements dans certains chemins, obligation de tenir ses chiens en laisse dans la nature… Et voilà qu’aujourd’hui à l’issue d’un programme de sauvetage de l’espèce qui aura duré plus de 20 ans, nos amis suisses pointent du doigt la prédation et les pertes dues en particulier aux renards, mustélidés et corvidés. ….
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