Un article Voix du Jura
Voir l’original ici
C’est par visioconférence que s’est déroulée, samedi 10 avril 2021, l’assemblée générale des chasseurs du Jura. Des chasseurs qui, par écran interposé, ont longuement rappelé leurs actions concrètes en faveur de la nature et la biodiversité, leur pertinence scientifique, renvoyant ainsi leurs opposants dans leurs 22 mètres, tout en appelant à ne pas répondre « à la haine et à la violence » par la violence.
« La chasse est une chance pour le territoire et si les chasseurs ne chassaient pas, la biodiversité serait bien plus diminuée », a ainsi estimé Christian Lagalice, le président des chasseurs du Jura, brocardant « les mensonges des opposants à la chasse » et « les gesticulations et vociférations de gens qui pensent tout savoir… »
Sauvegarde de la biodiversité
« La chasse n’est pas une activité saisonnière de porteur de fusils », a renchéri Jean-François Sirven, Sirven, le vice-président en charge de la communication, avant d’évoquer les différents travaux menés par la Fédération pour sauvegarder la nature et la biodiversité : restauration des fonctionnalités des milieux humides en plusieurs lieux du Jura, notamment sur les marais de Sirod, le ruisseau de Pillemoine, sur Cornod ; acquisitions foncières pour « sanctuariser » des lieux, actions en faveur de l’écotourisme, actions de formation et de sensibilisation au milieu naturel… « Non, nous n’avons pas honte d’être chasseurs ! », a-t-il insisté.
Une année difficile
2020 a cependant été une année difficile et le monde de la chasse n’a pas été épargné. Car si l’activité cynégétique a été peu impactée par le premier confinement, avec une reprise au mois de juin, le second confinement, à l’automne, est tombé en pleine saison de chasse. « Heureusement, la mission d’intérêt général de la chasse pour la régulation de la faune sauvage a permis une dérogation pour limiter les dégâts aux cultures agricoles », a estimé le président Lagalice, se réjouissant au passage que le Centre Athénas et Jura nature environnement aient été déboutés, devant le Tribunal administratif de Besançon, de leur requête en vue d’obtenir la suspension de l’arrêté préfectoral permettant la chasse durant la période de confinement. Mais de revenir aussi sur « le manque de solidarité des chasseurs » selon leur mode de chasse, estimant qu’il ne faut pas opposer « chasse de loisirs et chasse utile. » Et de prévenir : « il n’y a qu’une chasse, qui peut s’effectuer d’une façon différente, mais qui est légitime. »
Au final, le tableau de chasse de 2020 reste cependant moins bon que prévu avec 4598 chevreuils « réalisés », soit 84 % de l’objectif seulement, mais aussi 612 cerfs (sur 790), 114 chamois (sur 206), 5000 sangliers (contre 6500 l’an passé) et 1238 lièvres (sur 2205 attribués). « Et l’année devrait aussi être catastrophique pour la bécasse ».
Ceci étant, la Fédération a décidé de maintenir au tarif de 79 € le timbre fédéral et de laisser la part proportionnelle à l’hectare à 0,55 €