La chasse française, les traditions, notre façon de vivre et la ruralité sont lourdement menacés.
Bécassiers de France comme d’autres associations ne peuvent rester sans réagir face aux agressions incessantes des anti-chasse auxquelles sont soumis notre activité cynégétique et nos passions.
Le Référendum d’Initiative Partagée (RIP) qui prône le triomphe de la thèse animale en supprimant toute chasse, pêche, élevage, vente de poissons et de viandes qui entraînera l’effondrement de pans entiers de notre économie et ruineront nos campagnes et la proposition de loi déposée par le groupe Écologie – Démocratie – Solidarité contre la chasse qui s’ajoute à ce RIP pour interdire la chasse à courre et toutes les chasses traditionnelles sont autant d’attaques que nous qualifions de délires de la part d’une minorité d’anti chasse, d’animalistes et autres antispécistes.
Même si elles nous semblent infondées, elles sont bien réelles et de plus en plus violentes.
Elles font naître chez nous un sentiment d’injustice et de crainte qui pourraient déboucher sur des actions incontrôlées que nous voulons absolument éviter.
Au moment où des décisions vont être prises tout début octobre sur la proposition de loi et au sujet du RIP :
- Nous ne pouvons croire que le bon sens de nos anciens et les choses simples de la vie et les acquis obtenus de haute lutte qui sont les racines de notre pays puissent être balayés au nom d’un bien-être animal maximaliste qui préconise des valeurs sans fondement réel.
- Nous ne pouvons croire que la majorité des gens sensés qui peuplent la France et aiment partager des moments de convivialité dans la nature et nos belles régions puissent accepter que toutes nos traditions soient effacées par un vote imposé par une minorité extrémiste.
Les chasseurs, écologistes par nature, sont des citoyens responsables, attachés à la démocratie, qui souhaitent conserver leur façon de vivre et la faire partager aux citadins en mal de nature.
C’est pour cette raison que nous intervenons auprès de vous pour attirer votre attention sur la menace très grave qui pèse sur notre société et pour vous demander en tant que parlementaires et élus locaux d’agir pour repousser en masse toutes ces propositions surréalistes.
Comptant sur votre soutien en cette période difficile,
le courrier ici Lettre aux parlementaires
Suite a notre envoie du courrier après la réponse de Elodie Jacquier députée de l’isere qui en fait est celle de BDF de par le siège social.
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Monsieur le Président
Vous m’avez interpellée sur la proposition de loi référendaire présentée en application de l’article 11 de la Constitution relative à la responsabilité environnementale des êtres humains vis-à-vis des animaux et au bien-être de ces derniers.
C’est avec la plus grande attention que j’ai pris connaissance des éléments que vous m’avez adressés.
Cette proposition de loi vise à atteindre six objectifs que sont :
– la sortie de l’élevage intensif ;
– l’interdiction de l’élevage en cages (à l’horizon 2025) ;
– la fin de l’élevage pour la fourrure (à l’horizon 2025) ;
– l’interdiction de la chasse à courre, du déterrage et des chasses dites « traditionnelles » telles que la chasse à la glu ;
– l’interdiction des expérimentations sur les animaux si une alternative est possible ;
– l’interdiction de l’utilisation d’animaux sauvages dans les spectacles de cirques ou de parcs.
Selon la procédure décrite par les textes constitutionnels, une proposition de loi référendaire doit être déposée par au moins un cinquième des membres du Parlement (soit au moins 185 députés et/ou sénateurs sur un total de 925).
Je tiens tout d’abord à vous informer que je souscris à la nécessité d’opérer rapidement à l’évolution des rapports que nous entretenons avec le vivant et notre environnement. La rapidité avec laquelle certaines populations d’espèces sauvages s’amenuisent doit nous alerter sur les répercussions qu’ont nos modes de vie modernes et certaines de nos activités sur ce qui nous entoure.
A ce titre, je suis mobilisée pour que nos pratiques évoluent, y compris lorsque celles-ci sont considérées comme « traditionnelles », comme la chasse à la glu à laquelle je suis opposée et pour laquelle notre pays a fait l’objet d’un avis motivé de la Commission européennes. La cruauté de certains actes commis lors de vèneries sous terre ne saurait être justifiée et c’est pour cette raison également que je me suis mobilisée en interpellant également le Gouvernement sur cette question.
Plus généralement sur la question du bien-être animal, la ministre de la Transition écologique et solidaire s’est engagée sur plusieurs points :
– la fin progressive de la présence de faune sauvage dans les cirques itinérants ;
– la fin de la présence d’orques et de dauphins dans des delphinariums inadaptés à leurs besoins de mammifères marins ;
– la fin des élevages de visons pour leur fourrure en France.
– le soutien aux actions collectives des parcs zoologiques pour l’amélioration des conditions de détention des animaux ;
Le respect du vivant est une préoccupation croissante de nos concitoyens et je la partage.
Toutefois, il nous appartient également en tant que représentants de la Nation, suite à ces constats, de prendre en compte la situation des personnes dont l’activité est directement liée à ces questions et de la gestion de nos espaces naturels. Ceux-ci sont notre bien commun et doivent demeurer partagés entre tous.
De même, je ne souscris pas à l’idée de réunir, dans un texte unique, les questions de l’élevage, des expérimentations sur les animaux et des pratiques de chasse qui, compte tenu de leur complexité propre, doivent chacune faire l’objet d’un examen approfondi et individuel. Pour cette raison et croyant que le débat doit se tenir sereinement au sein des institutions de notre République, je ne me joindrai pas aux parlementaires signataires de cette proposition.
Soyez assuré que je resterai mobilisée, comme je l’ai été depuis le début de mon mandat, pour faire évoluer notre législation dans un esprit de concertation, sans exclure quiconque.
Je me tiens donc à votre disposition, avec mon équipe, pour vous rencontrer et échanger sur ces questions si vous le souhaitez.
Bien cordialement,
Élodie JACQUIER-LAFORGE
Députée de l’Isère