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Suite à ses propos sur la chasse à la glu, le député Alain Perea persiste et signe. Il veut également ouvrir le débat et attirer l’attention sur les territoires ruraux soumis selon lui à des décisions injustifiées de Paris.
Quand il a quelque chose à dire, il le dit. Alain Perea n’a pas manqué de réagir à notre article du lundi 31 août qui relatait ses propos sur twitter où le parlementaire affichait ouvertement son soutien aux chasseurs à la glu dans plusieurs déclarations tonitruantes. ” Tout d’abord, je tiens à préciser : ce n’est pas une chasse interdite! Il y a une dérogation et des quotas. La ministre de l’environnement a décidé de ramener cette année le nombre d’animaux prélevés à zéro. En fait, elle tue une pratique, mais sans l’assumer”, assure-t-il.
Une critique de la politique du gouvernement qui pourrait surprendre de la part d’un député LaRem qui revendique son appartenance au mouvement présidentiel. ” Je ne m’éloigne pas de la majorité. J’assume totalement d’en faire partie. Simplement quand j’ai des choses à dire, je les dis et personne ne me fera taire”, martèle-t-il en reconnaissant ” même si parfois cela manque de finesse et est un peu brutal”.
Pour lui, le problème de la chasse à la glu est un véritable symbole. ” Il y a deux manières de faire de l’écologie aujourd’hui : faire des pétitions sur les réseaux sociaux ou s’occuper du changement climatique, de la sécheresse, de la gestion des espaces naturels qui sont les vrais problèmes” en relativisant à sa manière l’impact de la chasse à la glu : ” on parle de 22000 grives alors qu’il y en a 700 millions qui passent”.
Le week-end dernier, il comparait la décision gouvernementale à “des méthodes coloniales où l’on vient expliquer aux populations ce qui est bon”. Il persiste et signe en dénonçant ” des gens déguisés en vert qui ne sont pas de nos territoires et qui veulent nous coloniser”. ” Ce sont les mêmes qui estiment qu’il ne faut pas traiter à la bouillie bordelaise en hélicoptère ou que l’on ne peut pas accéder en voiture à la plage de la Vieille Nouvelle”. ” Quand je défends la chasse à la glu, je défends nos viticulteurs, je dis à Paris qu’il faut arrêter de nous imposer telle ou telle pratique, mais respecter les gens des territoires ruraux”, conclut-il.