Après l’annonce gouvernementale portant sur la diminution du prix du permis de chasser, la Fédération nationale de chasse a instauré une taxe visant à compenser la perte financière induite. Cette contribution nouvelle, appelée taxe à l’hectare et demandée aux chasseurs, est destinée à assurer l’indemnisation des dégâts occasionnés par le grand gibier. Dégâts qui sont désormais estimés et payés sur la base d’un territoire de chasse et non plus sur le permis du chasseur.
Ce choix national, loin de faire l’unanimité, a motivé la création d’un collectif fédéré sous l’appellation Groupement des présidents en colère. Il réunit plusieurs sociétés de chasse de la Haute vallée de l’Aude et du Pays Chalabrais, et vient d’adresser une lettre à Yves Bastié, président de la Fédération des chasseurs de l’Aude, afin de lui signifier combien cette taxe pénalise de manière drastique, la gestion de leur trésorerie.
Comme le précise Patrick Danjou, porte-parole du groupement des présidents en colère, “ Notre territoire comprend également la commune de Fa, Saint-Jean-de-Paracol, Festes, La Serpent et Villefort, soit environ un peu plus de 3 000 hectares. Cette taxe s’élève à 4 050 € et nous avons été dans l’obligation d’augmenter le prix des cotisations, pour essayer de maintenir notre budget à l’équilibre. De ce fait, nombre de nos adhérents, souvent retraités, préfèrent déposer les fusils ou changer de département “.
Autre élément avancé dans la lettre, “ le Covid et ses confinements successifs ont amené les élus à prendre conscience que la chasse au gros gibier était indispensable à sa régulation. Ce qui a amené le gouvernement à reconnaître que notre activité relevait de l’utilité publique “.
En conclusion de leur courrier, les chasseurs en appellent à la compréhension du président départemental, “ afin de régler, avec nos élus, l’annulation pure et simple de la taxe pour la saison prochaine “.
Un des effets “pervers” du permis national à 200 euros, l’augmentation du prix des cartes de chasses. Un véritable problème que l’on ne peut pas nier. Et beaucoup de difficulté pour avoir une position médiante. Ce qui personnellement me gêne le plus dans l’argumentation de ce groupement de chasseurs c’est de dire que “ le Covid et ses confinements successifs ont amené les élus à prendre conscience que la chasse au gros gibier était indispensable à sa régulation. Ce qui a amené le gouvernement à reconnaître que notre activité relevait de l’utilité publique “. On continue par ce biais à justifier de deux catégories de chasseurs les utiles et les chasseurs loisirs. !!!