Renouant avec une tradition ancienne, l’ADB Ain/Rhône a organisé le 23 novembre, sur  le domaine fédéral de Rosy, en partenariat avec l’association des jeunes chasseurs de l’AIN (AJC01), une demi-journée d’initiation à la chasse de  la bécasse des bois.  Cet événement a été rendu possible par l’implication de la fédération départementale  des chasseurs de l’Ain qui met le domaine de Rosy (01250 Chavannes-sur-Suran) à disposition de l’AJC01.

Les objectifs et les premiers éléments d’organisation ont été définis courant juillet. Nous avons alors rencontré, en compagnie du représentant local du CNB, le président  et le directeur de la fédération MM. Joanny Griffon et Laurent Gigout. Plusieurs autres propositions d’actions communes (comme le comptage de  zones  refuges) ont également été évoquées et cette demi-journée est un premier pas que nous espérons reconduire et amplifier dans les années à venir.

Notons qu’une démarche similaire est en cours avec la fédération du Rhône et la métropole de Lyon dont nous avons également rencontré les représentants.

Sept jeunes chasseurs répartis en deux groupes étaient présents. L’encadrement a été assuré par notre président d’honneur Michel Lingot, notre administrateur et secrétaire René Gros et moi-même. Jason et Nora, les deux setters anglais de Michel et René, Isba mon épagneule breton ont accompagné les deux groupes pour parcourir la belle  et très tranquille vallée du château de Rosy. Cette demi- journée étant dédiée aux jeunes chasseurs, nous avions, de notre côté, laissé nos fusils à la maison.

Le premier groupe est parti en direction du Col des Justices alors que nous commencions à parcourir les pentes du Grand Bois en direction de la Grotte de l’Ours et du signal de Nivigne sans plus de succès que le bruit lointain d’un envol et un arrêt sur place chaude. Le retour vers le château, par la piste et les souilles du vallon conduisant au mont Follet, a été plus fructueux : une bécasse a été aperçue mais encore lointaine, fuyante et surtout décidée à ne pas se laisser arrêter. Comme parfois, à la chasse, la persévérance est récompensée : un petit groupe, résistant à l’appel du casse- croûte, retrouve la belle au pied de l’un de ces murets de pierres, recouverts de mousse, si caractéristiques des forêts de montagne de l’Ain et du Jura. Isba est à l’arrêt, la bécasse s’envole sur le pré, à distance idéale et au grand clair, mais, sûrement par un surplus d’émotions, l’oiseau est manqué ! Une autre sera finalement prélevée, sur le chemin du retour, alors que l’espoir d’un bel arrêt et d’un tir réussi était en train de s’éteindre. La matinée se terminait donc de la plus belle des manières par les belles et bien sincères émotions d’un groupe félicitant un jeune et tout nouveau chasseur de bécasses !

De retour au château, chaque groupe raconte sa matinée et finalement l’équilibre est parfait, puisque deux bécasses sont au tableau.

C’est maintenant le moment du repas, de l’échange et de la convivialité où chacun sort de son sac les victuailles qu’il a apportées. Le feu réchauffe l’ancienne cuisine où nous nous sommes installés. La cheminée monumentale nous rappelle que nous sommes là dans une « maison de maître » et qu’autrefois ses braises alimentaient les rustiques et astucieux chauffe-plats qui sont encore visibles sous l’embrasure des fenêtres. Chacun étant installé, nous profitons de ce moment pour projeter, sur l’un des murs, toutes les informations sur la biologie de l’espèce qu’un chasseur de bécasses se doit de connaître.

Deux oiseaux ayant été tués, il est facile de mettre en application. Cette séance de lecture d’ailes se conclut par la certitude d’avoir prélevé deux bécasses juvéniles et précoces.

 

Christophe Bard Président de l’ADB Ain

 

 

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