Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, est l’invité de Carine Bécard à 7h50. Il publie “Un chasseur en campagne”, aux éditions du Gerfaut, un ouvrage préfacé par Eric Dupond-Moretti.

Le puissant patron des chasseurs français veut que son livre soit avant tout une source d’apaisement. “Le but n’est pas de répondre à la frange extrémiste” des écologistes, estime-t-il. “Il y a énormément de violence aujourd’hui autour de la ruralité, il y a un vrai malaise dans ce pays, des gens qui vivent en campagne et qui ont des valeurs et une espèce de chasse aux sorcières. On parle du monde d’après, on dit ‘vous êtes tous des beaufs, des réacs’… Le but, c’est d’expliquer.”

Au coeur des polémiques sur la chasse, il y a notamment la fameuse chasse à la glu. “Une chasse qui n’est pas tuante”, assure Willy Schraen. “Il y 700 millions de grives et de merles en Europe, cette chasse en prend une trentaine de mille. On attrape ces oiseaux, on les garde pour en faire des appelants, et on les relâche à la fin de la saison. Il reste une poignée de gens dans la région PACA qui font ça, en quoi ça dérange l’Europe et notre ministre de la Transition écologique ?”

Pour lui, “une fois qu’on a quelque chose qui n’a pas d’impact sur la nature, qui ne pose pas de problème à la biodiversité”, il n’y a pas de raison de lutter contre. “Arrêtons d’emmerder les Français, arrêtons d’emmerder les ruraux, laissons les gens tranquilles : ils ont cette passion, c’est des gens heureux, une fois que ça n’a pas d’impact sur les autres, ça dérange qui ?”

Willy Schraen se dit ouvert à la discussion et ne rien avoir contre Barbara Pompili, “une femme intelligente”. “On a juste eu un mauvais démarrage, mais j’espère qu’on va se remettre rapidement autour de la table.” Il ajoute que les chasseurs sont “prêts à faire évoluer les choses, la société bouge autour de nous, on a envie de moderniser cette chasse, de la réformer”.

Il conclut : “S’il y a bien des gens qui peuvent parler d’écologie, de biodiversité,  de climatologie, c’est bien nous : on n’est pas les seuls, mais nous  oublier c’est une erreur.”

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