Les associations de défense des animaux ont eu gain de cause : elles ont obtenu la suspension de l’arrêté préfectoral qui autorisait l’abattage de 1 430 renards en Seine-Maritime.

un article de Actu.fr

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On a eu raison de se battre ! », se réjouit Christophe Coret, président de l’association de défense des animaux Aves France. Depuis le 20 juillet 2020, jour de la signature d’un arrêté par la préfecture de Seine-Maritime qui autorise l’abattage de 1 430 renards dans le département, les membres des différentes associations se battent pour faire annuler la décision. Après le rejet d’un premier référé de suspension à l’initiative de One Voice, quatre autres associations – Aves France, l’Aspas (Association pour la protection des animaux sauvages), la LPO (Ligue de protection des oiseaux) et le Groupe mammalogique normand – ont réitéré la démarche.

« L’urgence à sauver la population » retenue

Ce second référé n’a pas été vain, puisqu’il a abouti à la suspension de l’arrêté préfectoral. La nouvelle, communiquée vendredi 4 septembre en fin d’après-midi, a suscité une vague d’émotions parmi les associations mais aussi les habitants de Rouen (Seine-Maritime). Ils étaient une centaine à s’être rassemblés mercredi 2 septembre, jour de l’examen du référé, devant le tribunal administratif. Christophe Coret réagit :

On est très émus ! Le magistrat a considéré qu’il y avait une urgence à sauver cette population de renards, et qu’il ne s’agissait pas du tout d’un nombre insignifiant, comme le laissait entendre la préfecture. Nous nous sommes essentiellement opposés à la période d’abattage [entre juillet en décembre 2020, NDLR], qui est très longue, mais aussi au nombre trop élevé de renards, ainsi qu’à l’absence de distinction de territoires.

Un cas qui fait jurisprudence

Dans un second temps, suivra le jugement au fond : le tribunal déterminera si oui ou non la préfecture de Seine-Maritime a eu raison de prendre cet arrêté en premier lieu. Cette autre décision fera jurisprudence. « Cela incitera l’État à vraiment justifier la signature de tels arrêtés à l’avenir », poursuit le président d’Aves France. Il évoque la possibilité que la préfecture initie un pourvoi devant le Conseil d’État, mais c’est « une procédure longue, de plusieurs mois, qui ne permettra pas de revenir sur la suspension avant la fin de l’exécution de l’arrêté ».

Le but, désormais, est de retirer le renard de la liste des « animaux pouvant occasionner des dégâts », qui sera d’ailleurs renouvelée par la préfecture en 2021. « On sait que c’est difficile à chaque fois que l’on va en référé, car le renard est toujours considéré comme nuisible, par les chasseurs et parfois par le grand public. C’est la grande difficulté… »

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