Sujet rarement abordé et pourtant gage de densité dans le domaine de  la chasse sur de nombreuses espèces : la tranquillité et le non dérangement.

Certes, il faut bénéficier d’une certaine structure et organisation de chasse, mais lorsqu’un planning cynégétique le permet, associé à une volonté de quiétude, ceci aura un impact immédiat sur les densités rencontrées et présentes et donc sur le plaisir et la motivation de chasser, en tout cas pour beaucoup d’entre nous ! Que ce soit pour le sanglier, animal intelligent qui assimile
très rapidement la notion de tranquillité et donc l’adaptation à tous les milieux où le calme règne, ou pour les oiseaux d’eau (anatidés) tout comme la bécasse. Chasser peu et donc offrir quiétude et calme produira non seulement des densités accrues, mais permettra de satisfaire et d’exercerl’art cynégétique avec d’autant plus de plaisir, tant pour les hommes que pour les chiens.
Trop souvent décrié ou mal accepté par des avis très partagés, je conçois que chacun puisse adapter ce choix personnel ou non, mais j’avoue que pour revenir à notre mordorée sur laquelle nos sorties n’excèdent que rarement plus de trois heures, faire huit à dix levées régulières dans ce laps de temps (sur terrain propice bien sûr!), tant pour mes fidèles setters que mon fils et moi-même, m’apportera  plus de plaisir que de « croiser » un seul et unique oiseau fuyant à la simple écoute des grelots ou clochettes dont il sera imprégné donc alerté et très méfiant : simple bon sens ! Ce facteur tranquillité dont les retombées sur les densités sont rapides dans le temps (mon père bécassier et généraliste comme moi me le rappelait souvent) pourra aussi se vérifier sur bien d’autres espèces chassables ou non et dans d’autres milieux à l’exemple d’un milieu très spécifique tel un étang. En effet, par et pour la pratique de la chasse, j’avoue bien volontiers avoir plus de plaisir à faire partager aux amis une belle passée riche en ballets aériens nombreux que deux ou trois passées par semaine avec toutes les conséquences sur les densités par les effets négatifs d’un trop fort dérangement. Le tableau, quant à lui, n’aura bien sûr aucune importance,
voire même volontairement contrôlé et limité, mais le spectacle offert laissera logiquement de plus beaux souvenirs. Pour revenir à notre mordorée, alors que chacun y va de sa plus belle plume pour nous « inonder » de grandes philosophies sur l’espèce bien que le vécu existe pour beaucoup, je peux assurer que dans notre beau Bourbonnais, une région accueillante et propice à l’espèce,
de belles densités peuvent être observées si peu dérangées. Les cinq territoires parcourus par mes soins me réservent chaque année de merveilleuses surprises et de nombreux contacts si je n’excède pas plus d’une à deux sortiesmensuelles, garantissant régulièrement une manne bécassière appréciable pour nos fidèles setters et leur merveilleux travail dont on ne peut jamais se lasser. Que chacun puisse chasser à sa guise et à son rythme là où il devra toujours trouver ce qui nous motive tous : la passion et le plaisir du travail canin, résultat d’une complicité
sans limite et éternelle . Bonne chasse à tous !
Gilles Perrot

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